Mâkhi Xenakis
Mâkhi Xenakis est née à Paris où elle vit et travaille. Elle partage son temps entre sculpture, dessin et écriture. Ses oeuvres figurent dans des collections publiques : Centre George Pompidou, Manufacture de Sèvres, Manufacture des Gobelins, Domaine de Chaumont sur Loire, FNAC. Ses livres sont publiés aux éditions Actes Sud.
Elle dessine et peint depuis l’enfance. Aprés un bac scientifique, elle étudie l’architecture avec Paul Virilio et crée des décors et des costumes pour le théâtre, notamment avec Claude Regy. En 1987, grâce à une bourse Villa médicis hors les murs, elle s’installe à New York pour peindre jusqu’en 1989. Elle y fait une rencontre décisive avec Louise Bourgeois qui provoquera la publication de son premier livre : Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle (Actes Sud, 1998) Dans ce livre, à la recherche des lieux d’enfance de Louise, elle nous dévoile les liens secrets qui s’établissent entre les lieux et l’œuvre de Louise Bourgeois. Le cheminement nous plonge dans les mystères du processus de création.
Elle réalise alors ses premières sculptures qu’elle expose en 1999 à Paris et Gennevilliers, accompagné d’un livre qui réunit les échanges de correspondance et des photographies qui ont accompagné le processus de création de ces œuvres, fois seule (Actes Sud, 1999).
La mort de son père, le 4 février 2001, est un bouleversement considérable. Des images, des souvenirs reviennent à son esprit comme des flashs. Elle est submergée. Chaque instant génère la remémoration d’autres instants enfouis dans la mémoire. Elle assemble ces fragments de puzzle dans un ouvrage, Laisser venir les fantômes (Actes Sud, 2001).
En 2004, invitée à exposer des sculptures à la Salpêtrière, elle découvre dans les archives de l’assistance publique l’enfer carcéral vécu par des milliers de femmes depuis Louis XIV. Elle présente un ensemble de 260 sculptures dans la chapelle de la Salpêtrière et publie Les folles d’enfer de la Salpêtrière (Actes Sud, 2020).
Elle publie en 2008 Laisser venir les secrets (Actes Sud). L’année suivante, elle est invitée par la manufacture de Sèvres à créer une sculpture en céramique, à tirage limité. Elle sculpte alors La Pompadour et lui consacre un ouvrage avec des textes de David Caméo et Gilbert Lascault (Actes Sud, 2009)
En 2012, retrouvant ses questionnements sur les mécanismes du processus de création qui l’avaient poussée à écrire son livre sur Louise Bourgeois, elle explore les archives de son père, le compositeur et architecte Iannis Xenakis. Elle s’engage dans la numérisation des archives se son père et publie Iannis Xenakis, un père bouleversant (Actes Sud, 2015). Après avoir scruté le processus de création de son père, elle questionne, dans la seconde partie du livre, la façon dont elle s’est elle-même construite face à ce père singulier,
C’est l’occasion d’un retour à Louise Bourgeois avec la parution de Louise, sauvez moi ! (Actes Sud, 2018). Ecrit à partir des retranscriptions des conversations qu’elle a entretenues avec Louise Bourgeois pendant plus de vingt ans, elle nous fait découvrir à la fois une Louise Bourgeois intime et l’évolution de sa propre création à l’abri de cette figure tutélaire.
À l’occasion du centenaire de la naissance de son père, elle est co-commissaire, avec Thierry Maniguet, de l’exposition Révolutions Xenakis (Cité de la Musique, Paris, 10 février – 26 Juin 2022). Une édition augmentée de son livre Iannis Xenakis, un père bouleversant est publiée aux éditions Actes Sud.