Samedi 21 octobre — Edito
Que peut l’art en situation de migration forcée ? C’est la question qui est posée aux participant·es du festival Haizebegi, ce samedi.
La première partie de journée, dédiée au colloque du réseau MusiMig, a permis la discussion scientifique de travaux de chercheur·euses internationaux. Que signifie « agir au nom de la musique » ? Cette dernière doit-elle être envisagée comme un outil de libération ou de domination culturelle ? Comment la musique traverse-t-elle les parcours de vie des déplacé·es à New York, San Sebastian, Berlin ?
La seconde moitié du programme mettait en lumière les initiatives artistiques de celles et ceux qui font le pari d’affirmer la pratique artistique comme outil de résilience. Pour Elaha Iqbali comme pour The Boat Art Collective, l’art se fait outil de contestation et d’affirmation de soi. Iman Alidoosti, interrogé sur l’utilité de mobiliser l’art comme outil de solidarité dans les camps de réfugiés, répond d’ailleurs avec humour que « l’art, c’est ce qu’il nous reste, si l’on nous met tous nus, et qu’on nous secoue ».
Margot Artur de Lizarraga
